Notre film “Faillite” n’a pas été primé ! Snif…
Cependant, vous pourrez découvrir sur la chaine NRJ12, les 11 films finalistes qui ont été choisis par le jury. Ils seront diffusés ce jeudi 17 décembre à 23h50.
C’est le 2 octobre 2009 que l’aventure commence avec la découverte des contraintes imposées pour la création du film. La séance de tirage au sort des genres de film a commencé. L’ambiance est conv nstalle les ajustements de lumière pour la première scène que nous allons tourner.
09h34 : Ajustement de léclairage, Laurent donne un coup de main à Mickael.
Pendant ce temps là, Dorothy et Oriane présentent le projet aux comédiens et leur précisent que ce que nous allons filmer est sensé se passer sur des journées différentes. Il faudra donc identifier trois tenues différentes pour chaque comédien qu’il faudra prendre en photo pour être certain d’être raccord sur l’ensemble du film. Dorothy fait le travail de scripte.
09h50 : Dorothy présente le plan de travail aux comédiens
10h41 : chaque comédien est pris en photo dans les 3 tenues différentes quil devra avoir durant le film
10h41 : La tenue n°1 de Agnès !
La première scène va mettre beaucoup de temps à se caler. Les répétitions ne sont pas probantes et il faut pourtant avancer. Pour Pierre, qui est pourtant très aguerri des grandes salles de spectacles, l’équipe autour de lui reste quand même imposante et ne doit certainement pas l’aider à se concentrer. Nous commençons à cumuler du retard mais cela reste encore gérable. Laurent à la mise en scène n’a dormi qu’une seule heure cette nuit, et moi même que deux heures. Nous avons des difficultés à caler l’énergie de tout ce petit monde nouvellement créé.
11h17 : La première scène avec Pierre entouré de léquipe technique.
Etant donné que nous avons des difficultés avec cette première scène, nous faisons des réajustements pour le jeu des acteurs, et raccourcissons un peu tout ce que nous commencions à imaginer en début de journée. En effet, pour mieux comprendre dans l’histoire le caractère du personnage principal et la raison de ses “tests” décalés auprès de ses salariés nous avions imaginer ajouter quelques répliques. Mais, nous avons déjà cumulé trop de retard…
12h05 : Fabien transfert les cartes P2 sur le disque dur.
Pour gagner du temps, nous avons eu la chance de pouvoir utiliser deux caméras de type P2 dont la caractéristique principale est de filmer sur des cartes mémoires. En revanche, les cartes ont des capacités limitées, il faut donc les vider régulièrement comme pour des magasins de caméras 35mm.
Une fois vidées, il faut marquer les fichiers avec les informations essentielles relevée par la scripte (Dorothy). Ce travail fastidieux fera gagner un temps précieux pour le dérushage. Dorothy est aussi la personne qui nous a concocté un magnifique buffet-repas. C’est un élément fondamental pour maintenir le moral des troupes tout au long de la journée, et Dorothy n’a pas lésiné sur la qualité.
12h14 : Mickael mesure la lumière
La journée avance et la pression monte car je dois partir pour superviser la prise de vue en extérieur avant la tombée de la nuit. Cyril me rappelle à l’ordre plusieurs fois afin qu’on ne rate pas l’heure magique.
16h52 : Ronan enregistre le son de la scène entre Pierre et Benjamin tandis que François et Laurent calent limage.
Tandis qu’avec l’équipe image nous partons dans le quartier pour filmer les images en extérieur, c’est Laurent Mazé qui cale avec les autres comédiens la mise en scène finale. Nous nous dirigeons vers des lieux que j’avais repéré il y a quelques jours. J’apprendrai plus tard que les équipes de Lucas Belvaux ont tourné dans le même endroit des scènes du film “Rapt” et notamment dans ce café “Chez Pierre” dans lequel j’aurais tellement aimé tourner aussi.
17h58 : Tournage des scènes extérieures
Lorsque nous revenons au lieu de tournage, Laurent nous présente la mise en scène de 4 minutes en continu qu’il a élaboré et que nous allons saucissonner en différents plans pour que notre film puisse tenir dans notre contrainte de 7 minutes. La présentation de Laurent et le jeu de Mélanie sont émouvants. Nous essaierons de retrouver cette émotion avec le jeu de Pierre qui découvre avec moi et l’équipe image cette mise en scène. On répète une fois, deux fois, trois…
21h56 : Des contraintes nous empêche de déplacer la caméra comme on le voudrait, on se cale donc sur dautres solutions...
Il est vraiment difficile de retrouver cette émotion de malaise. A vouloir jouer la même chose de manière répétitive on en perd l’émotion première. Je décide donc de mettre mal à l’aise les comédiens en laissant tourner la caméra sans réclamer le “coupé” de fin de prise… Il s’agit de trouver des astuces, car finalement nous sommes tous bien fatigués.
22h25 : Ronan enregistre les petites foulées de Laurent qui seront mixées avec le jogger.
Ca y est, on a enfin fini le gros des tournages. Il ne reste plus qu’une seule scène : celle des tapettes… Dorothy a fait acheter dans la journée une bonne trentaine de tapettes ! On aura de quoi faire.
Les comédiens ont été libérés. Il ne reste plus que Pierre avec l’équipe technique. On se détend un peu, on souffle… La journée a été longue mais elle n’est pas finie. Pour cette dernière scène, on prend un peu notre temps.
23h47 : La dernière prise de vue...
Je souhaite rejoindre Vincent qui a commencé le montage en fin d’après midi. Mais on me convainc de faire quelques heures de sommeil… Je rentre donc et j’écoute tranquillement les musiques créées par nos compositeurs pour m’en imprégner au maximum. Dans la journée, j’ai eu l’occasion d’écouter un peu de ces musiques mais c’était difficile de se concentrer sachant que nous avions du retard.
Le lendemain matin, je retrouve Vincent à 7 heures à la salle de montage. Je crois qu’il est dans cette salle depuis 18h00 hier soir. Il me dit qu’il n’a pas dormi et me présente son montage. Grand silence… Je suis très perplexe car je n’imaginais absolument pas ce type de fin et de traitement. Si le début correspond bien à notre scénario, la fin de son montage s’achève sur une vision totalement onirique plutôt surprenante.
On revoit en détail l’agencement des plans et surtout on essaye de retrouver les bonnes prises. En effet, même si les indications de la scripte on bien été reportées, je me souviens pourtant de petits passages intéressants sur certaines prises que nous n’avions pas retenues. Cyril arrive et casse de nouveau une partie de ce travail mais avec une méthode infaillible et efficace en temps de crise. On a peu d’heures de sommeil, et lui n’a plus de voix, mais l’énergie est encore là…
Il faut choisir, trancher et avancer. Mais pendant ce temps, il faut aussi compléter le dossier administratif du concours qu’il faudra remettre avec le DVD. J’en profite aussi pour demander à Nicolas, l’un des musiciens, de réenregistrer sa musique sur son piano à queue. En effet, je compte bien utiliser sa musique sur les passages dramatique.
17h30 : Vincent au montage
Ca avance plus vite. On valide par lots. Ronan est arrivé et commence le mixage sur la partie déjà montée. De même Vincent (l’étalonneur) reprend la partie déjà montée de Vincent (le monteur). Il faudra faire plusieurs mise en partage du fameux fichier.
Nous venons de recevoir l’animation 3D des graphistes… Un excellent boulot ! Mais, j’imaginais quelque chose de plus sobre, j’ai peur que cela écrase l’émotion du film. Cependant cela reste un générique et il est particulièrement excellent.
Avec Vincent (le monteur) on avait commencé à regarder pour les musiques, je continue le travail de mixage sonore avec Ronan. Il fait les niveaux, mais on essaye de caler les musiques… On passe du temps… Malheureusement, la musique de Nicolas, que je pressentais sur certains passages, écrase complètement le jeu du comédien. Nous n’arrivons pas à la caler sans qu’on ait plus l’impression d’écouter un CD plutôt que de voir un film. Cyril vient voir aussi, mais il il est tout aussi perplexe… Et le temps passe… Et finalement, je dois bien me résoudre à prendre la décision de ne pas mixer cette musique. C’est d’autant plus difficile que Nicolas a travaillé de nombreuses heures dessus et qu’en plus je lui ai demandé personnellement de ré-enregistrer l’ensemble.
Mais, à peine la décision prise que je dois partir pour le poste d’étalonnage afin d’orienter les choix. Cyril propose un étalonnage à la manière du film “Ressources humaines”. Ce qui me semble particulièrement adapté. A l’étalonnage le film se transforme une nouvelle fois. Ses couleurs changent et c’est un plaisir à le voir apparaitre. J’ai l’impression d’être dans mon labo photo devant mon bain de révélateur…
17h35 : Vincent C. à la station détalonnage
Je fais la navette entre les trois postes, et Cyril chapeaute, tout en surveillant l’heure. Une décision importante à prendre et il m’appelle. Il n’y a pas une seconde de trop. On essaye de maintenir la qualité malgré le fait que le temps passe vite. Certains choix sont expédiés, nous n’avons plus le temps…
19h00 : Tout est enfin fini ! Cyril demande un visionnage du film avant gravure… silence…
Argh !!!! Il y a une image qui n’a rien à faire là et la bande son est décalée !
Vincent, imperturbable, reprend la table de montage, corrige l’erreur et relance le visionnage. Cette fois c’est bon. Il faut maintenant l’encoder et le graver, mais cela prend du temps de calcul sur la machine. Un temps incompressible. Un temps qui nous fera peut-être éliminer du concours. Je suis prêt et attend le DVD. Entre temps, Nicolas est arrivé pour voir le film. Je dois lui annoncer que finalement sa musique n’y est pas… Mais quand je lui dit cela, je ne sais même pas si notre film ne sera pas éliminé. Il ne reste plus que quelques minutes avant 19h30 lorsque j’entame le sprint final, le DVD et la fameuse enveloppe administrative dans la main.
19h27 : remise du film au jury. Le film est remis dans les temps, il va donc pouvoir concourir… Ouf !
Merci à tous ceux qui ont participé à ce projet.