Les contraintes

Les contraintes étaient :

  • Un personnage : Lucas Durand, président ;
  • Un objet : Un piège à souris ;
  • Une réplique : C’est bon d’être moi ;
  • Un genre : Drame.

Le film doit avoir une durée inférieure à 7 minutes.
Tous les éléments doivent avoir été créés dans le délai de 48 heures.

Pour répondre à ce défi, avec Cyril, et Laurent nous avons constitué une équipe d’amateurs avertis et professionnels. J’ai fait des repérages quelques semaines auparavant dans différents quartiers parisiens et de la banlieue nord. L’autorisation pour le lieu de tournage n’a été confirmée que quelques jours avant le tournage, mais bien évidemment, nous ne connaissions toujours pas le sujet du film. Il a fallu rechercher le moyen de se procurer le matériel de tournage.

Musique : Nous avons recherché des musiciens aux approches et styles différents. Trois musiciens ont travaillé pendant les 48h pour nous proposer leur vision musicale du projet mais sans avoir vu la moindre image du film.

Image : Laurent F. et François, nos deux cadreurs, ont accepté de participer à ce projet. Ce n’est que quelque jours avant que notre directeur de la photo, Michael, a rejoint le projet. Nous avons pu utiliser 2 caméras Panasonic de type P2 identiques. C’est un grand avantage. Mais il fallait aussi mettre en place le workflow le plus adapté car les cartes de P2 coutent très chère et nous avions le strict minimum nous obligeant à les décharger régulièrement. Pour cela Fabien a réussi à nous récupérer un lecteur de carte pour transférer le tout sur disque dur.

Régie/Electro/Machinerie : Nous avons eu la chance que certains prêts de matériels puissent se débloquer la veille du tournage. Nous étions alors dans une situation plus confortable. Mandarines, Blondes, pieds, diffuseurs, gélatines, cinéfool, bornioles, gaffers, gueuzes… Il a fallu réunir tout cela provenant de lieux différents, c’est Dorothy qui a coordonné l’opération. Fabien a pu apporter sa Steadicam à  harnais pour laquelle il manquait encore quelques jours auparavant une pièce à usiner. La Steadi n’ayant pas été équilibrée et les cadreurs n’étant pas suffisamment familiarisés, nous avons finalement préférer tourner sans.

Son : Finalement, c’est sur ce poste que nous avons eu des difficultés à récupérer le matériel nécessaire. Il nous fallait un micro suffisamment polyvalent avec sa perche et une mixette. Le hasard des prêts entre intermittents a fait que ces éléments n’étaient finalement pas disponibles pour ce week-end. Je crois me souvenir que la situation ne s’est débloquée que la veille !

Graphismes/3D : les graphistes ont pris connaissance de la thématique dans la soirée de vendredi. Pour faire leur animation, ils sont allés rechercher des IRM qu’ils ont scannés et animé en 3D. En parallèle ils ont fait les différents slides et logos pour les besoins du tournage.

Post-Production : un peu plus d’un mois avant, un ami de Cyril nous a proposé son studio de post-prod équipé d’un poste de montage sous Final Cut, d’une salle de Mixage audio équipe de ProTools, et d’un poste d’étalonnage Color. C’est un atout indéniable. Mais, il faudra adopter le workflow aux contraintes de temps imposées. Tous les éléments passent par un nodal. Travailler en parallèle sur ces trois postes dans un temps si limité nécessite une bonne compréhension des problèmes techniques possibles ainsi que des synchronisations régulières. C’est Cyril qui a été le maitre du temps indispensable à cette phase délicate aidé par Victor pour la partie plus technique de cette infrastructure.

Comédiens : ils sont nombreux à avoir répondu à l’appel malgré des conditions pas nécessairement agréables puisque nous leur avions demandé d’être disponibles dès le matin très tôt jusqu’à une heure non précisée dans la nuit. Ils devaient aussi venir avec leur propres costumes…